Les Mots …

Tandis que les mots tâchent
L’immense page blanche,
De leur encre écarlate
Les odieux maux se fâchent.
Deux lèvres bleues s’épanchent
Couvrant la terre plate

De lettres et de larmes,
Et dénudant mon âme,
Les oiseaux d’eau s’évadent,
Le temps d’une escapade…

Tout comme la poussière
Au bout de son voyage,
Le passé se repose
Sur les dalles de pierre,
Silencieuses, sans âge,
Les deux armées s’opposent

Et l’amour et la haine,
Nés de la même rage,
Implorent la prochaine,
L’impérieuse page.

J'aime assez cette verve envolée, France, votre texte contient de très belle lignes, j'ai adoré vos oiseaux d'eau, et j'ai aimé aussi le dernier quatrain que je trouve être un puissant finale. Il y a par ailleurs des idées qui semblent imposées par la rime ou le nombre de syllabes, plus que par l'économie intérieure du texte, ceci malgré la belle fluidité sonore à la lecture. J'ai envie de vous dire, et si vous essayiez de vous décadrer par rapport à la prosodie pour plus de pureté dans le sens?

Bienvenue ici, France, je serai ravie de lire votre présentation, si vous voulez bien nous dire deux mots de vous (la règle ici demande qu'on procède à ce petit pensum avant de publier). Vous pourrez aussi découvrir de cette façon les personnes qui publient sur ce forum.

Lil