s'exiler ou mourir

S’EXILER OU MOURIR



J’ai pris la mer un jour pour fuir
Fuir un enfer qu’on disait ordinaire
Continent maudit ou maudit le désert
Pourtant les sources y roulaient des bonheurs
C’était avant c’était quand les vieux au village
Disaient la simplicité des choses faites
La chanson des enfants quand les mères
Au soir en revenant des champs n’ apportaient
Sans doute pas la richesse mais leur tendresse
De mères et le travail accompli le soir
Un repos où les hommes toujours avaient leur part.



J’ai pris la mer un soir aveuglé par l’espoir
Des promesses où l’on paie le blé sous le manteau
Sinon c’est la mort l’abandon ou on te fait la peau
Les hommes nous louaient et c’était si facile
Une place un espace un petit coin tranquille
Un quelque part à soi dans le fonds d’un bateau
Une cale en fin de compte comme au temps de l’ébène
Pas celui du luxe non celui du travail et des chaînes
Et c’était tout comme cette survie sur la mer car
Mon bateau ,c’était pas vraiment celui de Rimbaud



J’ai sombré dans la mer une nuit pour avoir cru
Au paradis promis à l’argent au travail à l’ envie
Du luxe et de l’ébène, celui qu’on m’avait dit
La lumière et l’argent la tête haute parce que
Brusquement tu étais devenu Quelqu’un
Oui c’est sûr au fonds de mon bateau j’ai rêvé
Il ne me restait que çà Rêver car le bateau prenait l’eau
Et l’eau de plus en plus elle dévorait ma vie
Elle l’ engloutissait Elle en profitait même
Pour manger mes os dans l’ombre pourrie
Des paradis marins Lente descente aux enfers
Qui n’était pas comprise dans le prix de la croisière.







D.d. 5.2.2009

Et ça continue...
Et ça continue...
Et ça continue...

Dans l'indifférence quasi totale...

Bonsoir,
Comme le remarque Jim,
Et ça continue...dans l'indifférence totale
Voici un texte sur le même thème selon moi

HIRONDELLE

Là bas, c’est le printemps, belle hirondelle
Avait raconté le sinistre et noir corbeau.
Alors, tu es partie vers le Nord, vers ce renouveau,
Les yeux, à l’histoire, remplis d’étincelles.

Dotée d’un courage qui, en rien ne chancelle,
Tu arrivas, après un pénible voyage,
Dans cette contrée, cet étrange paysage
Qu’on te conta de soie et de dentelles.

A la sauvette, tu vécus trois saisons.
Aux aguets, affaiblie, tu crus perdre la raison.
Trop tard pour revoir ton pays d’origine.

Alors, tu voltigeais entre tours et maisons,
Cherchant nourriture et compassion
Avant de périr dans des mains assassines.